Jusqu'au 16 janvier 2014, à la Galerie Christophe Gaillard
La Galerie Christophe Gaillard présente «The Fifth Hammer», première exposition personnelle d'Hannah Whitaker à Paris. Des photographies représentant des paysages de la Louisiane, du Costa Rica, des portraits ou encore des natures mortes composées d'objets du quotidien...
Des principes organisationnels sont à l'origine des photographies d' Hannah Whitaker : motifs visuels, répétitions, systèmes numériques ou encore les compositions musicales de John Cage. Dans chaque photographie l'artiste présente un raisonnement manifeste - illustré par une grille, un motif ou encore la répétition sur une série de photographies - tout en contrariant cette logique avec des erreurs, du hasard, des imperfections, du désordre.
Cette exposition souligne son intérêt croissant pour l'espace à l'intérieur même de l'appareil photographique. Elle utilise une chambre photographique 4x5 pouces ce qui lui permet de manipuler la pellicule à la main. Elle utilise des écrans papier découpés à la main pour perturber ou transformer le processus photographique, défiant ainsi l'intégrité de l'image technique.
Avec une emphase sur la linéarité syncopée du dénombrement, les photographies d' Hannah Whitaker donnent un rythme au regard, similaire au mouvement qu'induit la lecture. S'inspirant des écrits de Gertrude Stein et des designs textiles d' Anni Albers, elle met en place des types de stratégies répétitives qui seront défiées aussi vite qu'elles auront été établies. L'artiste s'intéresse aux histoires politisées et codées qui se cachent derrière les motifs et l'abstraction géométrique, tant dans les Beaux Arts que dans les arts populaires.
Contrairement à ses précédentes séries, les sujets de «The Fifth Hammer» sont intentionnellement terre à terre. Tandis que l'élaboration de ses photographies est pour le moins non-conventionnelle, ce qu'elles représentent ne s'éloigne pas des usages convenus de la photographie. Elles documentent sa vie personnelle et ses voyages. L'emphase mise sur les conditions dans lesquelles ces photos ont été créées contredit néanmoins l'expérience même du regard : la photo 255 ne tire pas sa force de la grille qui dissimule le regard du modèle, mais du fait que malgré elle, le regard nous parvient.
A voir, jusqu'au 11 janvier 2014, du mardi au vendredi, de 10h30 à 12h30 et de 14h à 19h, le samedi, de 12h à 19h, à la Galerie Christophe Gaillard, 12, rue de Thorigny 75003 Paris. Tél. : 01 42 78 49 16 & www.galerie-gaillard.com
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