A l'occasion de sa célèbre Fête des Lumières, du 8 au 11 décembre 2011, Lyon rend hommage au Japon en accueillant pour la première fois au monde un défilé de chars traditionnels, issus de la célébration organisée depuis plus de 350 ans par les habitants de la ville nippone de Nanto. Départ du cortège à 18h.
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Du 8 au 11 décembre, 5 chars immenses et illuminés, recréés spécialement pour la Fête des Lumières de Lyon, seront portés par 60 habitants venus de la ville nippone de Nanto, découvrant pour la première fois les traditions japonaises. Ils seront accompagnés de plus de 200 bénévoles lyonnais à travers la Presqu'Ile, au rythme des tambours, des flûtes et des bâtons traditionnels.
Quand les traditions lyonnaises et nippones se rencontrent
Lyon Yotaka Andon s'inspire des grands festivals traditionnels nippons. A l'instar des Lyonnais pour qui le 8 décembre reste fortement ancré dans la mémoire et l'histoire collective, les Japonais de Fukuno rendent hommage à un Saint depuis plus de 350 ans afin qu'il assure la protection de ce qui était à l'époque leur village.
Ils défilent chaque année les 1er et 2 mai dans les rues de Fukuno (quartier de Nanto) avec des chars conçus et dessinés dès l'origine de cette fête, puis qu'ils détruisent et fabriquent à nouveau entièrement d'une année sur l'autre.
Ces objets lumineux extraordinaires défilant en musique au milieu de la foule s'accordent particulièrement bien à l'esprit de la Fête des Lumières. Après les événements tragiques subis par le Japon en 2011, cet hommage à la tradition nippone prend tout son sens, et apporte sa note singulière à l'ambiance festive et familiale de la Fête des Lumières.
Un cortège de 5 chars lumineux et de plus de 200 personnes
Les 5 chars sont construits le 7 décembre, spécialement pour la Fête des Lumières suivant la tradition de Fukuno : 3 grands chars de 6 mètres de haut et 2 chars de 3 mètres de haut, plus petits pour être tractés par des enfants. Après l'évènement, les structures séculaires repartiront au Japon et défileront à Fukuno en mai 2012.
Illuminés de l'intérieur par une multitude d'ampoules (250 pour les grands et 100 pour les petits), les structures sont protégées en cas de pluie par des bâches transparentes adaptées à la forme des chars.
Soixante Japonais venus bénévolement de Fukuno porteront les chars, animeront le défilé et pour certains d'entre eux mettront à profit leur savoir- faire dans le montage des chars.
Deux cents bénévoles lyonnais, portant le happi traditionnel (kimono) se joindront à eux pour participer à cette animation phare. Cette mobilisation a été soutenue par les associations Espace Lyon Japon, Nihon Jikai et les étudiants de Lyon 3.
Un mouvement dynamique au milieu des œ,uvres statiques
A 18h, au départ de la rue Président Carnot (Lyon 2ème) les chars majestueux s'illumineront l'un après l'autre pour créer de véritables sculptures de lumière et les participants au cortège commenceront à chanter, à jouer du tambour, de la flûte et des «deux bâtons» pour encourager et rythmer les efforts de ceux qui tracteront les chars. Se déplaçant doucement à travers la foule, le défilé Yotaka impulsera le mouvement, entraînant avec lui le public souhaitant s'associer à cette procession lumineuse.
Les origines du festival de Fukuno
La procession de Fukuno Yotaka est organisée chaque 1er et 2 mai dans le cadre de la fête annuelle printanière autour du sanctuaire de Fukuno-Shinmeisha situé dans la ville de Nanto, située à 300 km au nord-est de Tokyo.
Le principe de ce festival est de faire défiler 23 chars lumineux dans les rues de Fukuno. Ces chars, de taille variable selon qu'ils sont tirés par des enfants ou des adultes, sont fabriqués dans les 7 quartiers de la ville et ont vocation à défiler au son de chants, flûtes, tambours et des «deux bâtons de bois».
Tractés par une quarantaine d'hommes, ils parcourent la ville en pleine nuit dans une ambiance festive.
Chacun d'entre eux représente une grande lanterne, version gigantesque de celles de 1652, décorée de motifs traditionnels comme Daikoku (dieu gardien), Mikoshi (sanctuaire portatif) ou encore Takarabune (bateau porte-bonheur).
Composées avec des bambous recouverts de papiers, ces lanternes sont peintes de couleurs vives. Leurs motifs sont élaborés dans leurs moindres détails suivant une technique ancestrale : le contour de chaque coloration est délimité avec de la cire afin d'éviter le mélange des couleurs. Lorsque les chars sont illuminés, les lanternes se dessinent nettement sur le ciel nocturne et se transforment en de véritables objets d'art lumineux. Les artisans qui les fabriquent sont des bénévoles qui passent de nombreuses semaines à découper les structures et les bambous, à dessiner puis peindre les motifs, à l'identique depuis des siècles.
Dans la tradition religieuse shintoïste, cette procession tire son origine d'une histoire datant de 1652, selon laquelle des villageois qui avaient quitté leur village en raison d'un très violent incendie, transportaient un sanctuaire du Saint issu du temple Shinto Ise. Lorsqu'ils arrivèrent au lieu-dit Fukuno Shinmeisha pour l'installer, ils furent accueillis par les habitants environnants qui les éclairèrent par de multiples lanternes. Ils reconstruisirent leur village près du sanctuaire pour bénéficier de la protection du Saint afin qu'il les protège des incendies et leur assure une prospérité et de bonnes récoltes. Aujourd'hui Fukuno est l'un des huit quartiers de la ville de Nanto.
- Projet de collaboration culturelle entre les villes de Lyon et Nanto
- Co-organisé par l'ambassade du Japon en France.
- Avec le soutien du Ministère des Affaires Etrangères du Japon, de la Fondation du Japon, de la Fondation Franco - japonaise Sasakawa.
- Parrainé par Toshiba Corporation, EDF et Air France.
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