Les chefs d'oeuvre du Musée d'Orsay à l'Hôtel de Ville
L'exposition 'Paris au temps des impressionnistes : les chefs-d'oeuvre du musée d'Orsay à l'Hôtel de Ville' ouvre ses portes au public le 12 avril 2011. Cette présentation réunit une centaine d'oeuvres des plus grands artistes de l'époque :
des peintures, des dessins mais aussi des documents d'architecture et des maquettes évoquant l'aspect et la vie du nouveau Paris.

Édito de Guy Cogeval,
président de l'Établissement public des musées d'orsay et de l'orangerie
Pour la deuxième fois, le musée d'Orsay a le plaisir d'être l'hôte de l'Hôtel de Ville de Paris, après l'exposition « Gustave Eiffel, le magicien du fer ». C'est en raison de ses travaux de rénovation qui ne lui permettent pas de présenter tous ses chefs-d'œ,uvre, et pour ne pas en priver les Parisiens comme les touristes, que le musée d'Orsay prête à la salle saint-Jean un magnifique ensemble de peintures, dessins, documents d'architecture et maquettes évoquant l'aspect et la vie du nouveau Paris.
« Il n'y a de véritablement intéressant dans le monde que Paris..., tout le reste est paysage. » le nouveau Paris et la vie qu'il a engendrée sont au centre des préoccupations artistiques des années 1850-1914. La ville haussmannienne offre aux artistes de nouveaux motifs, les conduit à une vision autre de la vie urbaine, traduite, pour les plus grands d'entre eux, au moyen d'expressions picturales inédites. L'interprétation et le regard sur la ville changent : Paris est saisi comme une entité mouvante, les artistes négligent l'étude des monuments ou de l'anecdote préférant la découverte de ce « merveilleux moderne », de cette poésie urbaine dont Baudelaire s'était fait le héraut.
Les transformations de Paris engendrent de grands bouleversements dans le mode de vie de ses habitants , cafés et cafés-concerts, brasseries, bals, cirques, opéras et théâtres, parcs et jardins publics, courses hippiques se multiplient, fournissant autant de thèmes aux artistes à la recherche de cette « beauté mystérieuse » et involontaire déposée par la vie des hommes... Jongkind et Lépine, Manet et Degas, Monet et Renoir, Caillebotte et Pissarro, tous vont se passionner pour la ville et la vie de Paris, soulignant sa modernité (Monet, La Gare Saint-Lazare). Gauguin, Van gogh, Signac, Luce, puis Bonnard et Vuillard l'explorent eux aussi, jusque dans sa vie souterraine (Vuillard, Le Métropolitain, la station Villiers).
À la même époque, d'autres peintres, comme Béraud, de Nittis, Boldini, Blanche, Devambez, Steinlen ou Carrière, apportent un contrepoint aux plus grands artistes de cette période. Au même moment, le musée d'Orsay célèbre Édouard Manet, inventeur du moderne. Vouant, comme Baudelaire, un amour inconditionnel à la grande cité, le peintre propose, en 1879, un projet de décoration pour l'Hôtel de Ville alors en reconstruction, proposant de « peindre une série de compositions représentant, pour me servir d'une expression aujourd'hui consacrée et qui traduit bien ma pensée “le ventre de paris”, avec les diverses corporations se mouvant dans leur milieu, la vie publique et commerciale de nos jours ». Quel plus bel hommage rendu à Paris, la ville moderne par excellence, par le plus élégant des peintres ?
Guy Cogeval

L'exposition
L'exposition se déroule en cinq temps : Construire le nouveau Paris , Un atelier à ciel ouvert , Scènes de la Vie parisienne , Paris tragique , La reine des mondes.
En 1879, on refuse à Édouard Manet un décor pour l'Hôtel de Ville nouvellement reconstruit.
Cent trente ans plus tard, la mairie de Paris rend hommage au rêve de l'artiste: une sélection d'oeuvres impressionnistes décrivant leur vision de la vie moderne trouvent leur place sur les cimaises de la salle Saint-Jean de l'Hôtel de Ville.
Entre 1848 et 1914, le nouveau Paris et la vie qu'il a engendrée sont au centre des préoccupations artistiques. Les impressionnistes s'identifient à la vie urbaine, dynamique et mouvementée, aux boulevards, rues et ponts animés d'un mouvement incessant. Le métro est créé, facilitant les déplacements des parisiens. C'est l'ébullition...
- Commissaires :
Caroline Mathieu, conservateur en chef, entrée au musée d'Orsay en 1980, est responsable des collections d'architecture.
Isabelle Julia, conservateur général au musée d'Orsay, est responsable du cabinet des dessins.
- Scénographe :
Renaud Piérard, architecte muséographe, est l'auteur d'une cinquantaine de scénographies d'expositions pour la Bibliothèque Nationale de France, le musée Guimet, le musée des Arts décoratifs, ou encore le Museum national d'histoire naturelle de Paris.
- Du 12 avril au 23 juillet 2011
- à l'Hôtel de Ville -
Entrée salle Saint-Jean, 5 rue de Lobau 75004 Paris
- Tous les jours sauf dimanches et fêtes de 10h à 19h
- Gratuit
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Lire également : Catalogue de l'exposition Paris au temps des impressionnistes
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