Epargne : Confiance Solidité des Banques

Les Français gardent malgré le contexte une bonne image de leur banque, celle-ci restant « solide » à leurs yeux , ils restent néanmoins attentifs aux répercussions de la crise bancaire, notamment en ce qui concerne le coût des services bancaires.

La tempête financière n'a pas ébranlé la crédibilité des banques françaises : 76% des Français gardent confiance dans la solidité de leur banque (même si seuls 14% ont très confiance). Et pour 79% d'entre eux, l'image de leur banque n'a pas changé avec la crise financière (elle s'est améliorée pour 3% et détériorée pour 17%).

Les attentes des Français vis-à-vis de leur banque sont cependant claires : ils souhaitent ne pas payer les pots cassé de la crise et demandent avant tout à leur banque qu'elle n'augmente pas ses tarifs (pour 50% des Français) ou ses taux d'intérêt (pour 38%).

Comportement en matière d'épargne

Finalement, peu de Français prévoient de changer leur comportement en matière d'épargne : 15% vont mettre moins de côté en raison de la crise, 6% davantage, et 51% ne vont rien changer en la matière (26% ne mettent de toute manière pas d'argent de côté).

L'impact paraît plus important en matière d'immobilier : parmi les Français disant avoir un projet soit d'achat soit de vente (41%), si 59% d'entre eux ne pensent rien changer à leurs plans malgré la crise, 32% pensent en revanche retarder leur projet et 7% l'avancer.

Impact sur la situation personnelle

Si les Français se disent à 77% inquiets (26% « très » inquiets) concernant la crise financière, ils semblent cependant avoir du mal à mesurer pour le moment l'impact sur leur situation personnelle : 19% se sentent « beaucoup », et 41% « assez » concernés personnellement , même si une certaine appréhension se fait sentir chez eux, elle reste donc pour l'instant modérée. De même, 58% pensent que les conséquences seront importantes sur leur situation financière générale, mais seuls 17% craignent des conséquences « très » importantes (41% des conséquences « assez » importantes). 47% anticipent des conséquences très ou assez importantes sur leur épargne, contre 47% peu ou pas du tout de conséquences. Enfin, les actifs sont 45% à craindre des conséquences importantes pour leur entreprise (contre 44% qui n'en craignent pas) et 43% pour leur emploi (contre 55%).

Cette inquiétude modérée ne signifie pas pour autant que les Français ne ressentent pas de difficultés. Au contraire. Cette crise financière intervient en fait dans un contexte de crise déjà existante selon les Français : ceux-ci se plaignent depuis plus d'un an de la baisse de leur pouvoir d'achat, de l'augmentation du prix de l'essence... La crise financière et ses conséquences (récession, hausse du chômage...) représentent pour eux plutôt la continuité d'un processus que son commencement.

Récession forte et durable

Les Français attendent une récession forte et durable pour la France et le monde, récession qui, selon eux, ne pourra être enrayée qu'en partie par les actions des décideurs économiques et politiques.
Près des deux-tiers des Français (64%) estiment que la crise financière actuelle va entraîner une récession durable en France, contre seulement un quart (25%) qui pense qu'elle ne sera que de courte durée. Pour 44% d'entre eux, la crise mondiale ne devrait d'ailleurs pas se terminer avant deux ans, 34% pensant qu'elle durera un à deux ans et 9% moins d'un an.

Conséquences en France

Les conséquences de cette crise financière seront selon les Français multiples et importantes en France : pour chacun des 11 domaines testés dans l'enquête TNS/Sofres pour Logica, plus de huit Français sur dix estiment que la crise aura un impact important.

- Tout d'abord en matière de chômage (62% anticipent des conséquences « très » importantes dans ce domaine)

- et de pouvoir d'achat (59%)

- pour le déficit et la dette publics ensuite (55%)

- pour la possibilité pour les particuliers d'obtenir un crédit et pour son coût (50%).

- L'impact sera aussi très important selon les Français pour le prix de l'immobilier (47%)

- le coût des crédits pour les entreprises (43%) et la possibilité pour elles d'en obtenir un (42%)

- pour la retraite des Français (46%),

- l'épargne (43%)

- ou le niveau des impôts (36%).

Confiance dans les acteurs politiques et économiques

S'ils ne marquent pas une défiance vis-à-vis des acteurs politiques et économiques pour sortir de la crise, les Français semblent néanmoins douter de leur capacité.

En France, 51% font confiance à Nicolas Sarkozy et au gouvernement pour faire face à la crise (45% ne leur font pas confiance).

Dans le monde, la confiance est également mitigée sur l'efficacité des mesures des Etats pour limiter la propagation de la crise : 40% les jugent efficaces, contre 43% inefficaces pour atteindre cet objectif. En revanche, elles sont jugées inefficaces pour restaurer la confiance des acteurs économiques —, entreprises, banques, investisseurs (par 47% contre 38%), pour limiter la récession (par 48% contre 34%) ou pour restaurer la confiance des particuliers (par 58%).

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