Femmes du Maghreb, Malika Mokkedem, Assia Djebar, Maïssa Bey, Jacqueline Guerroudj, Louisette Ighilanriz, Zahia Rahmani, Assima Fériel, Leïla Marouane, Soumya Ammar Khodja écrivent en français. Souvent magnifiquement.
Elles s'appellent Malika Mokkedem, Maïssa Bey, Jacqueline Guerroudj, Louisette Ighilanriz, Zahia Rahmani, Assima Fériel, Leïla Marouane, Soumya Ammar Khodja ou Assia Djebar. Toutes sont des écrivaines du Maghreb qui écrivent en français, souvent magnifiquement.
Yasmina Kadra n'en n'est pas, puisque, comme son nom ne l'indique pas, il s'agit d'un homme qui écrit sous un pseudo féminin.
Assia Djebar, de l'Académie française est la plus connue d'entre elles. Femmes d'Alger dans leur appartement, son recueil de nouvelles récemment réédité, est une très belle initiation à cette littérature.
En 1832, Delacroix débarque à Alger et s'introduit quelques heures dans un harem, univers réservé des femmes algériennes. Il en rapporte le chef d'œ,uvre, « Femmes d'Alger dans leur appartement », exposé tout récemment au Louvre entouré des variations sur le thème de Picasso, dans le cadre de l'exposition Picasso et les maîtres.
Un siècle et demi après ce « regard volé » par un peintre occidental, première approche d'un Orient au féminin, avant la Libération, à la manière de Picasso, des femmes du harem, Assia Djebar donne une version contemporaine de la condition féminine.
Le hammam, « prison liquide » où chacune surveille chacune, devient aussi un lieu romanesque d'évasion, de rêve et de parole. Essentiel
« quand parler sur ce terrain devient d'une façon ou d'une autre une transgression ». « Ce récit le plus récent, placé juste après l'ouverture du recueil, je souhaiterais », explique Assia Djebar dans sa préface à propos de son texte La nuit du récit de Fatima, « qu'il soit comme une lampe sur ce seuil, pour éclairer la solidarité de toute parole féminine, notre survie. »
Assia Djebar, « Femmes d'Alger dans leur appartement », Le livre de poche, 2008.
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