Delacre : saga d'une biscuiterie

L'entreprise Delacre vous ouvre ses portes en France ou en Belgique à Lambermont : portrait d'une biscuiterie toujours aussi jeune !

L'entreprise Delacre aime à raconter deux histoires : celle du biscuit et la sienne.

La pâte et les restes découpés par les robots


Le mot biscuit est le résultat de l'évolution linguistique du terme besquis qui, au Moyen Age, faisait référence à des petits pains cuits deux fois. Aisément transportable et comestible longtemps (plus que le pain en tous cas !), le biscuit est vite devenu l'apanage des marins.

Comment est née la société Delacre ? Du travail chocolatier d'un Français né à Dunkerque en 1826 et expatrié en Belgique !

Pharmacien, il vend dans son officine des chocolats considérés comme un fortifiant. Le succès de ces bouchées cacaotées est tel qu'il ouvre une boutique de chocolats en 1870 et s'entoure de pâtissiers de renom. L'idée lui vient alors de recouvrir de chocolat un biscuit : le Pacha était né en 1891 et avec lui une usine à Vilvoorde pour démarrer une production massive.

L'entreprise transmise en 1906 au fils, Charles Delacre s'oriente vers une production plus sélective et aujourd'hui, alors que l'entreprise appartient au groupe United Biscuits ( BN, Verkade, Mc Vities), quelques biscuits Delacre sont connus dans le monde entier: les cigarettes russes, les chocosprits, les Biarritz, les Délichoc....

La face non cuite des délichoc


Que l'on visite l'usine de Nieppe en France ou de Lambermont en Belgique, on est frappé par le soin apporté au choix des ingrédients, par l'exigence nécessaire à l'élaboration des boîtes métalliques, produits stars des fêtes de Noël.

Dans les hangars de stockage des matières premières: de belles noix, noisettes, pistaches et amandes éveillent la gourmandise. Les colorants artificiels sont bannis dans la majeure partie des cas, les chefs portent une attention particulière aux matières grasses hydrogénées, à l'excès de sucre, à l'utilisation de céréales complètes.

La recette est élaborée par les pâtissiers. Les pâtons de pâte s'engouffrent dans de longs tunnels de cuisson, puis sont orientés vers d'autres tapis pour redescendre en température, recevoir une éventuelle couverture de chocolat, et enfin refroidir. A ces niveaux-là de cuisson et de répartition, tout est fait mécaniquement et les robots avancent à des cadences infernales. Cela se complique quand les biscuits sont positionnés un à un dans les alvéoles en plastique des boîtes en fer blanc. En effet, certaines pâtes friables des biscuits ne supportent qu'une manipulation humaine. De même, seuls les contrôles qualité et brisure ne peuvent être réalisés que par l'œ,il humain.

Le chocolat chaud fond sur les biscuits


Aujourd'hui si les cigarettes russes n'ont pas pris une ride, elles se diversifient en se mariant avec plus de cassonade et de cannelle pour une cigarette façon spéculoos. Ce produit là ainsi que certains autres mythiques sont vendus dans des emballages mono produits. Pour les fêtes de fin d'année, ce sont les boîtes en fer blanc décorées et garnies sur deux étages de plusieurs variétés de gâteaux qui ont la cote auprès des clients. Parmi ces boîtes d'assortiments, on pourra trouver les dernières nouveautés maison, le Délice Noisette et le Dôme Truffé .

Les gaufrettes attendent leur enrobage de chocolat


Sachant que 12 Délichoc sont consommés chaque seconde dans le monde et que 5 Biarritz sont dégustés par seconde, les usines Delacre ont encore... du pain sur la planche

Par Marie Laure de Vienne
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