+ 1,6% de croissance et + 3,2% d'inflation en France, en 2008, selon les prévisions de l'Insee
Les dernières prévisions de l'Insee (Institut national de la statistique) publiées le 19 juin ne poussent guère à l'optimisme. Des chiffres à comparer avec ceux avancés par le gouvernement.
La France qui a enregistré une hausse de 0,6% du PIB (Produit Intérieur Brut) au premier trimestre, aujourd'hui rattrapée par la crise financière internationale selon l'Insee, verrait celle-ci tomber à + 0,2% au deuxième avant de stagner (+0,0%) au troisième, et rebondir faiblement (+0,2%) au quatrième. Au final, sur l'ensemble de l'année, la croissance resterait limitée à 1,6 %. Un chiffre différent de celui avancé actuellement par le gouvernement qui prévoit une croissance comprise entre 1,7% et 2,0% en 2008.
La principale responsable : l'inflation
Attisée par la hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires, l'inflation a atteint 3,3% sur un an en mai - un niveau inégalé depuis juillet 1991- et devrait dépasser 3% une bonne partie de l'année avec un pic à 3,6% en juillet. Elle pourrait ensuite progressivement s'assagir, pour atteindre 3,2% sur l'ensemble de 2008. Si l'on considère toutefois que le baril de pétrole se maintient autour de 130 dollars...
De son côté, le gouvernement prévoit une inflation moyenne de 2,2%. Avec cependant un baril de Brent à 100 dollars.
Une consommation des ménages atone
L'inflation pèse toujours un peu plus sur le pouvoir d'achat des Français. Selon les prévisions de l'Insee, le pouvoir d'achat 'par unité de consommation', qui prend mieux en compte les évolutions démographiques de la société, devrait stagner (+0%) sur l'ensemble de l'année et même régresser pour les foyers les plus pauvres, les carburants et l'alimentation étant les dépenses qui pèsent le plus lourd dans leur budget.
Autant de facteurs négatifs qui vont fatalement peser sur la consommation des ménages, traditionnel moteur de la croissance française ces dernières années, explique l'Insee. Déjà mal en point au premier trimestre de l'année, cette consommation restera 'atone', et la consommation alimentaire devrait même reculer fortement (-1,1%).
Un recul des investissement en logement
Autre victime de la crise financière et d'une croissance en berne: l'investissement en logement des ménages, qui devrait reculer. Pour l'Insee, le 'retournement' de l'immobilier 'est désormais engagé en France', même si son ampleur reste encore incertaine.
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