Crise: les Français et les mesures prises

Une enquête TNS Sofres/Logica

Si 77 % des Français se disent inquiets à propos de la crise, comment jugent-ils les mesures prises face à elle ? Une enquête de TNS Sofres/Logica, publiée le 28 Novembre 2008.




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77 % des Français se disent inquiets à propos de la crise financière (dont 51 % assez inquiets). Parmi les 77 % d'inquiets, 83 % appartiennent à des catégories modestes, 68 % à des catégories aisées.


L'État face à la crise

Réforme du système capitaliste : les Français sceptiques

- Le système capitaliste va être réformé, mais en surface uniquement: 58 %.

- Va être réformé en profondeur: 10 %.

- Ne sera pas réformé: 27 %.
Parmi les 58 % de Français qui estime que le système capitalisme va être réformé, mais en surface uniquement, 58 % sont des sympathisants de Gauche et 61 % des sympathisants de Droite.

A propos des mesures suivantes pour réformer le capitalisme, voici le pourcentage de favorables:

- La présence de l'Etat dans les conseils d'administration des banques ayant reçu de l'argent de l'Etat: 80 % (Gauche: 78 % / Droite: 88 %)

- La prise de participation de l'Etat dans les grandes entreprises françaises menacées de rachat par des entreprises étrangères: 70 % (Gauche: 72 %/ Droite: 73 %)


- Le renforcement de la législation concernant le contrôle par l'Etat des rémunérations des dirigeants des grandes entreprises: 70 % (Gauche: 68 %/ Droite: 74 %)


- Le renforcement de la législation concernant le contrôle par l'Etat des parachutes dorés des dirigeants: 70 % (Gauche: 68 %/ Droite: 74 %)


- La nationalisation des banques: 49 % (Gauche: 54 %/ Droite: 44 %)

Maîtrise des dépenses publiques de l'Etat

* Dépenses publiques de l'Etat, c'est-à-dire le déficit et la dette publics
ou politique de relance, c'est-à-dire le déficit et la dette publicsou politique de relance


- Il faut continuer à les maîtriser, pour que les générations futures n'aient pas à en payer le prix: 77 % favorables (Gauche: 73 %/ Droite: 78 %)




L'Europe face à la crise

- Question: d'une façon générale, pensez-vous que le fait pour ... [votre pays] de faire partie de l'Union européenne est une bonne chose, une mauvaise chose ou ni l'un ni l'autre ?

Les Français répondent une bonne chose à 48 %, un pourcentage légèrement en dessous de la moyenne européenne.

- Question: tout bien considéré, estimez-vous que la France a bénéficié ou non de son appartenance à l'Union européenne ?

Au premier semestre 2008, 49 % des Français répondent que la France a bénéficié de son appartenance à l'Union européenne, contre 57 % au deuxième semestre 2007. Bref, des bénéfices pour la France, mais qui s'érodent.

- Question: diriez-vous que l'Europe est très utile, utile, plutôt utile, plutôt pas utile ou pas du tout utile, pour faire face à la crise économique actuelle ? Les Français répondent utile à 72 %,

- Question: étes-vous pour ou contre davantage de coopération politique et économique

Coopération politique européenne, il faut la renforcer : 67 %

Coopération économique européenne, il faut la renforcer : 66 %


L'opinion des dirigeants

64 % des chefs d'entreprises françaises et 70 % des dirigeants de branches françaises d'entreprises étrangères, estiment que l'Union Européenne agit de manière cohérente et unie à l'occasion de la crise.

Les chefs d'entreprises anticipent des retombées positives:

- Sur le fonctionnement et la régulation du système monétaire et financier international: 81 %

- Sur le fonctionnement et la cohésion de l'Union Européenne: 81 %

- Sur la place de la France dans le monde: 66 %


- Enquête TNS Sofres / Logica pour les Etats de la France, Novembre 2008 / La journée du livre politique «La France en crise : le rôle de l'Etat, le rôle de l'Europe».
- Enquête réalisée par téléphone auprès d'un échantillon national de 1000 personnes, représentatif de l'ensemble de la population française âgée de 18 ans et plus. Interviews réalisées les 12 et 13 novembre 2008. Méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage) et stratification par région et catégorie d'agglomération.



Par Nicole Salez

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