Crise: impact sur la consommation

Plus de 40 % des Français ont changé leur mode de consommation

La crise financière, juste une nouvelle composante d'une crise déjà bien présente aux yeux des Français ? C'est en tout cas ce qui apparait au travers d'une enquête réalisée en novembre par TNS Sofres/Logica 'Impact de la crise
sur la consommation des Français'. 42 % d'entre eux déclarent avoir déjà changé leur mode de consommation. Premier poste de dépenses touché: les vêtements.




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Alors que depuis plusieurs années, les Français sont de plus en plus préoccupés par leur pouvoir d'achat, une forte proportion d'entre eux (42 %) déclare avoir déjà changé son mode de consommation en réaction à la crise, ce qui correspond à une attitude plus générale et plus ancienne déjà constatée lors de précédentes enquêtes sur les dépenses des Français. Ce chiffre élevé vient en effet corroborer les diverses analyses qui montrent que la crise financière n'est aux yeux des Français qu'une nouvelle composante d'une crise déjà bien présente depuis plus d'un an à travers notamment la baisse de leur pouvoir d'achat.


Une crise déjà bien présente

Quand vous pensez à votre situation et à celle de votre foyer, diriez-vous que la crise
actuelle :



(42 %) des Français déclarent avoir déjà changé leur mode de consommation, 25 % ne l'ont pas encore changé mais prévoient de le faire, que ce soit au cours des prochaines semaines (10 %) ou à plus long terme (15 %).

A l'inverse 32 % des Français ne pensent pas que la crise actuelle aura un quelconque impact sur leur façon de consommer.

Sans surprise, ces résultats diffèrent selon la catégorie sociale des individus, les plus modestes déclarant davantage avoir déjà modifié leur comportement d'achat (51 % contre 38 % chez les catégories aisées).


Les postes de dépenses les plus touchés

Différents postes de dépenses font les frais de la crise.
En tête, les vêtements.

7 des 11 postes testés dans l'enquête font l'objet de baisses de dépenses pour plus de 1 Français sur 2. Hormis l'alimentation, il s'agit surtout de dépenses qui peuvent apparaître comme étant secondaires :

- les vêtements (63 % des Français ont ou vont diminuer leurs dépenses),
- la décoration et les équipements électroménagers (55 %),
- les sorties et loisirs (54 %),
- l'alimentation (53 %),
- les produits technologiques (TV, ordinateur, téléphone portable...) (52 %),
- les vacances et week-ends (50 %),
- les cadeaux de Noël (50 %),
- les transports (46 %),
- Les produits de soin, de beauté (44 %),
- le chauffage (34 %),
- les dépenses de santé (13 %).


Des dépenses, en baisse, repoussées ou annulées

Toutefois, chacun de ces postes n'est pas impacté de façon semblable. En matière de sorties et de vacances, les Français prévoient surtout de renoncer à certaines dépenses alors que les achats d'appareils technologiques, électroménagers ou de décoration seront plutôt repoussés. En ce qui concerne les vêtements et les cadeaux de Noël, les Français achèteront moins et moins cher. Enfin, les dépenses alimentaires seront surtout réduites via l'achat de produits moins coûteux. Inversement, sur des postes essentiels comme la santé et le chauffage, seule une minorité de Français prévoit de modifier ses pratiques d'achat (respectivement 13 % et 34 %).

Encore une fois, ces changements de mode de consommation sont clivés selon la catégorie sociale des individus, les plus modestes prévoyant de modifier plus largement chacun des postes de dépenses.


Étude TNS Sofres/Logica réalisée par téléphone, pour France 2 et la SPQR (Syndicat de la presse quotidienne régionale), les 4 et 5 novembre 2008, auprès d'un échantillon national de 1000 personnes, représentatif de l'ensemble de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage PCS) et stratification par région et catégorie d'agglomération.



Par Nicole Salez

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