Dépisté à temps, il peut être guéri
L'Institut National du Cancer a lancé la première campagne de communication nationale sur le dépistage organisé du cancer colorectal. « Le plus souvent, dépisté à temps, un cancer colorectal n'est pas méchant ». Dépister à un stade précoce, le cancer peut être curable.
Avec plus de 37 000 nouveaux cas et 16 000 victimes par an en France, le cancer colorectal reste étrangement méconnu du grand public. Un cancer fréquent, grave et en augmentation. Pourtant identifié à un stade précoce, il se guérit. Quels sont les signes avant-coureur, quel dépistage ?
Un cancer fréquent et grave mais curable à un stade précoce
-Avec une estimation de 37 400 nouveaux cas en France pour l'année 2005, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent après les cancers du sein et de la prostate. Il se développe essentiellement après 50 ans (94% des cas). C'est la deuxième cause de décès par cancer après le cancer du poumon avec 17 000 décès en 2004, dont 53% chez l'homme.
-La survie relative moyenne à cinq ans s'élève à 57%, mais le pronostic associé au cancer colorectal est étroitement lié au stade de développement au moment du diagnostic. En effet diagnostiqué au stade I le taux de survie relative à cinq ans s'élève à 94% mais aujourd'hui, seul un cancer colorectal sur cins environ est diagnostiqué à ce stade.
Une meilleure connaissance des symptômes
-Certains signes doivent attirer votre attention. Ils peuvent faciliter la détection précoce du cancer colorectal comme :
• La présence d'un saignement dans les selles (rectorragie ou méléna), qu'il ne faut pas attribuer spontanément à des hémorroïdes sans avis médical ,
• Des troubles du transit d'apparition récente : diarrhée ou constipation inhabituelle, ou alternance de ces deux troubles ,
• Des douleurs abdominales inexpliquées et d'apparition récente ,
• Un amaigrissement inexpliqué.
Si l'un ou plusieurs d'entre eux apparaissent, il convient de consulter rapidement son médecin. Après l'entretien et l'examen clinique, il vous prescrira éventuellement une coloscopie (exploration visuelle de l'intestin) pour déterminer la cause. Le dépistage peut permettre d'identifier des cancers à un stade très précoce de leur développement et des polypes (adénomes), avant qu'ils n'évoluent vers un cancer
2008, année de la généralisation du dépistage du cancer colorectal
-Expérimenté depuis 2003 dans 23 départements pilotes, le dépistage du cancer colorectal facilité les diagnostics et les dépistages.
Ce dispositif est entré en 2008 en phase de généralisation dans 98 départements.
Destiné aux 16 millions d'hommes et de femme âgés de 50 à 74 ans, le programme repose sur la réalisation tous les deux ans d'un test de recherche de sang occulte dans les selles, suivi d'une coloscopie en cas de résultat positif (2 à 3% des cas).
-Grâce à ce dépistage et avec un taux de participation de la population de 50%, on peut atteindre une réduction de 15 à 20% de la mortalité liée à ce cancer.
C'est donc tout l'enjeu d'une campagne de communication nationale que d'encourager les hommes et les femmes concernés à évoquer le sujet avec leur médecin traitant. C'est en effet à ce dernier que revient le rôle déterminant d'évaluer la conduite à tenir en fonction du niveau de risque , de remettre si indiqué le test à son patient , et de lui en expliquer la finalité, le mode d'emploi et la signification du résultat à venir.
--www.e-cancer.fr
--Cancer info service : 0810 810 821 prix d'un appel local. service anonyme de 8h à 20h du lundi au samedi
--Cancer info service : 0810 810 821 prix d'un appel local. service anonyme de 8h à 20h du lundi au samedi
Par
Ajouter un commentaire