“Berenice Abbott (1898-1991), photographies” au Jeu de Paume du 21 février au 29 avril 2012

L'exposition “Berenice Abbott (1898-1991), photographies” au jeu de Paume à Paris du 21 février au 29 avril 2012 met en lumière pour la première fois en France cette grande photographe américaine du XXe siècle.

Cette rétrospective de 140 photographies de Berenice Abbott fait découvrir de multiples facettes de l'artiste, du portrait à l'architecture puis à la prise de vue scientifique. Connue pour avoir révélé l'œ,uvre d'Eugène Atget, elle voulait se consacrer à la sculpture.

Au coeur de l'exposition, ses images de New York témoignent de sa fascination pour une ville en pleine mutation, alors que le krach boursier secoue l'Amérique des années 1930.


Photographie documentaire et réalisme photographique

Les photographies présentées au jeu de Paume reflètent la personnalité et la vie de la photographe.


Portrait de Berenice Abbott, 1925


Les portraits exposés témoignent de la première partie de sa vie de photographe. Assistante de Man Ray, elle produit des portraits de personnalités françaises et d'expatriés américains, venant de la bourgeoisie, la bohême artistique et du monde des lettres.
Régulièrement publiés dans des magazines comme Vogue, Vu, The Little Review, ils sont exposés au Premier salon indépendant de la photographie, véritable manifeste contre le pictorialisme.

Jean Cocteau avec un revolver, 1926




« Le photographe doit s'appliquer à mettre en avant la meilleure expression possible du modèle sans pour autant en sacrifier l'identité ».

Changing New York est le projet le plus connu de l'œ,uvre de Berenice Abbott. Cette commande de l'administration américaine dans le contexte de la crise économique qui frappe le pays est conçu par la photographe comme une vaste documentation sur la ville et comme une œ,uvre personnelle à visée artistique.
Ses choix et ses cadrages en attestent dans les 80 tirages extraits des 350 images de ce projet. Elle y capte « la disparition de l'instant » en juxtaposant les images d'une ville soumise à un processus sans précédent de démolition et de reconstruction.

Pont de Triborough, 125e Rue est, New York, 29 juin 1937


« Le tempo de la ville n'est pas celui de l'éternité, ni celui du temps, mais celui de l'éphémère. .....Toutes les photographies de New York ont demandé beaucoup de temps car il était nécessaire de positionner l'appareil photographique avec soin. Ces photographies ne sont pas le fruit du hasard ».

A partir de 1939, Berenice Abbott réalise des photographies scientifiques à destinée pédagogique pour le Massachusetts Institute of Technology (MIT). Les formes abstraites et ses fonds noirs dévoilent des phénomènes normalement invisibles et proposent des surprises visuelles séduisantes.
« Mon idée était de faire un rayogramme en mouvement....Je les voulais beaux mais aussi justes d'un point de vue scientifique ».



Balle de golf rebondissant


Un film très attachant, difffusé à l'intérieur de l'exposition permet d'écouter l'artiste s'exprimer sur son oeuvre et ses partis pris photographiques.

NB : Chantal Nedjib est la fondatrice d'une agence de conseil en communication spécialisée dans la relation entre les entreprises et la photographie. Plus d'informations sur http://chantal-nedjib.com/


Exposition Berenice Abbott,

du 21 février au 29 avril,

Jeu de Paume, 1, place de la Concorde, 75008 Paris,

http://www.jeudepaume.org/


Nota Bene : En parallèle avec cette rétrospective, la Galerie « Les Douches la Galerie » expose une quinzaine de photographies signées par Bérénice Abbott dans un nouvel espace spécialement aménagé pour les recevoir.

Issues de la série « Changing New York », ces images illustrent le travail documentaire de premier ordre effectué par l'artiste qui a consacré dix années de sa vie à arpenter sans relâche cette ville mythique.

Les Douches la Galerie

‎5 rue Legouvé 75010 Paris



Par Chantal Nedjib

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