Autour d’Hiroshima mon amour Du 14 au 18 avril

La Maison de la Culture du Japon à Paris (MCJP) rend hommage au cinquantième anniversaire de 'Hiroshima mon amour'. Réalisé par Alain Resnais sur un scénario de Marguerite Duras, le film sera projeté le 14 avril 2009. Un programme de films rares japonais tournés
entre 1952 et 1960 et une exposition de photographies inédites prises par l'actrice Emmanuelle Riva, sont également organisés à la MCJP autour du film d'Alain Resnais. Jusqu'au 18 avril.




Le film: Hiroshima mon amour, d'Alain Resnais

Cinquante ans après, retour sur un film mythique réalisé par Alain Resnais sur un scénario de Marguerite Duras.

Le 28 juillet 1958, Alain Resnais partait au Japon tourner l'essentiel de ce qui allait devenir un des grands films du 7ème art : Hiroshima mon amour. Ce premier long métrage de Resnais à partir d'un premier scénario de Marguerite Duras, présenté à Cannes en 1959, va électriser la critique et la Nouvelle Vague. L'histoire est une ode à la passion amoureuse, deux étrangers se rencontrent, s'étreignent sur fond de trauma nucléaire et de réflexions sur la guerre, la mémoire. Deux survivants en quelque sorte, lui aurait pu mourir à Hiroshima comme sa famille, elle aurait pu mourir d'amour à Nevers...



Autour d'Hiroshima mon amour

Cinéma / Exposition / Publication
du 14 au 18 avril


Les photographies prises par Emmanuelle Riva et un livre

L'hommage au cinquantième anniversaire de 'Hiroshima mon amour' est aussi l'occasion de présenter au public des photographies inédites et saisissantes
d'Hiroshima prises par
l'actrice Emmanuelle Riva lors du
tournage. Ses clichés exceptionnels éclairent le film, comme ils révèlent la résurrection, treize ans après le drame d'août 1945, de la première ville touchée par la bombe atomique.

- Autre événement, la sortie du livre «Tu n'as rien vu à Hiroshima» aux Editions Gallimard. Textes de Chihiro Minato, Marie-Christine de Navacelle et Dominique Noguez. Editions Gallimard. Sortie le 26 mars.

Un programme
de films japonais tournés
entre 1952 et 1960


Hiroshima mon amour se situe à une époque où la vie reprend à Hiroshima. Les films rares de ce programme, dont certains comme Les Enfants d'Hiroshima tourné en 1952 par Shindo (réalisateur de l'Ile nue 1960) ont marqué Alain Resnais qui en a repris des images dans Hiroshima mon amour. D'autres ont été longtemps censurés au Japon.... Tous témoignent de la difficulté de vivre après le drame nucléaire mais aussi de la vie qui reprend...

- 1952 : Les enfants d'Hiroshima de Kaneto Shindô. Avec Nobuko Otowa, Chikako Hosokawa, Masao Shimizu...

Une institutrice ayant exercé à Hiroshima part à la recherche d'élèves survivants quelques années après le bombardement atomique du 6 août 1945. Une série de rencontres bouleversantes l'attendent... Alain Resnais impressionné par ce film utilisa certaines des images dans Hiroshima mon amour. Le réalisateur Kaneto Shindô est lui même originaire de cette ville.

Ce film est précédé d'un reportage Pathé de 13' «Hiroshima et Nagasaki». Documentaire des années 60 avec des images d'archives de la ville dévastée en août 45 mais aussi retour sur le monument qui célèbre l'explosion à Hiroshima, l'hôpital de la Croix-Rouge (section des atomisés et mutilés), les rues de la ville moderne, les boites de nuit où on danse le twist...

- 1953 : Hiroshima de Hideo Sekigawa. Avec Yumeji Tsukioka, Isuzu Yamada, Eiji Okada, Yasumi Hara... (vostf)

Ce film, dans lequel jouait déjà Eiji Okada (héros d'Hiroshima mon amour), nous fait revivre l'horreur via une reconstitution du drame de 1945, ce qui donne l'impression d'un film d'actualités. Le cinéaste met en scène les multiples conséquences de la bombre sur les habitants, quelques années après.

- 1955 : Vivre dans la peur d'Akira Kurosawa. Avec Toshiro Mifune, Takashi Shimura, Minoru Chiaki...(vostf)

Pour se protéger de sa peur d'une guerre nucléaire au Japon, un riche industriel nippon désire vendre tous ses biens afin d'installer sa famille au Brésil. Mais ses proches refusent et font bloquer la vente. Désespéré, il incendie son usine et se retrouve interné pour folie...

- 1956 : Il est toujours bon de vivre de Fumio Kamei.

Le réalisateur décrit l'horreur des séquelles des bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki, en filmant la vie quotidienne des victimes dix ans après la tragédie. Les personnes irradiées s'inquiètent de leur avenir, nombre d'entre elles souffrent de leucémie. Un quotidien entre l'effroi d'une mort annoncée et le plaisir de vivre malgré tout.

- 1959 : La tragédie du Lucky Dragon N°5 de Kaneto Shindô. Avec Uno Jûkichi, Otawa Nobuko, Inaba Yoshio...(vosta)

En février 1954, un bâteau de pêche, le «Lucky Dragon N°5», part du port de Yaizu dans le département de Shizuoka. Le 1er mars à 3h42 du matin, les hommes aperçoivent un nuage blanc jaunâtre s'élever dans le ciel, peu avant le lever du soleil. Six ou sept minutes plus tard, une forte explosion se fait entendre. Quelques jours après, leurs corps qui furent exposés aux radiations noircirent comme s'ils avaient brûlés. Ils commencèrent alors à tomber étrangement malades. L' armée américaine procédait à des essais de la Bombe H dans les îles Bikini... Cette tragédie inspira à Kurosawa son film Vivre dans la peur.

- 1959 : Hiroshima mon amour d'Alain Resnais. Scénario de Marguerite Duras. Avec Emmanuelle Riva, Eiji Okada, Stella Dassas, Pierre Barbaud, Bernard Fresson...

En août 1957, à Hiroshima, une actrice française d'une trentaine d'années venue jouer dans un film international sur la paix, vit une aventure fulgurante et passionnée avec un jeune architecte japonais. Leur histoire d'amour est doublement hantée par le fantôme de la tragédie d'Hiroshima et par le souvenir de la liaison que la jeune femme avait eue pendant la guerre avec un soldat allemand, qui lui a valu d'être tondue à la Libération...


- Maison de la culture du Japon à Paris (mcjp)
- 101 bis, quai Branly - 75740 Paris cedex 15
- Métro Bir-Hakeim / RER Champ de Mars
- Tél. 01 44 37 95 01
- www.mcjp.asso.fr

- Cinéma:
du mardi 14 au samedi 18 avril
Tarif : 4€ / 3€/
Grande salle niveau -3 /
Renseignements au 01 44 37 95 95

- Exposition:
du mardi 14 au samedi 18 avril /
Entrée libre /
Foyer niveau -3 /
Renseignements au 01 44 37 95 95



Par Nicole Salez

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