1er Salon des Indomptables

Les 18-19-20 octobre 2013

Naviguer sur la Seine en admirant des œ,uvres d'art contemporain, c'est possible ce week-end, sur les Bateaux-Mouches, au premier salon des Indomptables.

« En reprenant la destinée de la Compagnie des Bateaux-Mouches, il n'était pas question de me contenter d'être à la barre. Ce patrimoine familial, je le voulais vivant ! Mieux : en perpétuel mouvement, innovant, avant-gardiste, audacieux, décalé et surtout fédérateur et généreux. » Ces mots de Charlotte Bruel, la patronne des Bateaux Mouches , ne sont pas de vains mots.

Après avoir lancé le premier festival des Bals du Monde en janvier 2013, elle récidive en lançant le premier salon des Indomptables, premier salon d'artistes sur l'eau. Ces artistes sont hors norme. Hors norme par la stature, hors norme par le sujet. S'ils sont indomptables, ils sont aussi inclassables. C'est ce qui fait leur singularité.

On pourra y voir pêle-mêle des œ,uvres de Philippe Pasqua, qui revisite les Vanités chères au XVIIe siècle, têtes de mort et papillons, de Jérémy Mayer qui désosse de vieilles machines pour créer des femmes à la sensualité très spéciale, de Nathan Sawaya qui conçoit des sculptures terriblement humaines avec des Legos. Le sculpteur chilien Ernesto Barreda présentera un homme assis à la force tranquille.

Tijana Kojic, femme et benjamine du groupe, travaille sur des supports en aluminium. Elle ne masque rien de la violence de notre monde. Saisissant.

Citons le peintre et sculpteur turc Coskun, le luminographe Bastien Carré qui apprivoise la lumière, la sculptrice Mihoko Ogaki.

Pour être exhaustive, j'ai gardé mon préféré pour la fin : Ousmane Sow. Ce sculpteur sénégalais, qui fut le premier kinésithérapeute du Sénégal, a une longue carrière derrière lui. Il fait des études d'infirmier à Paris, faute de moyens financiers pour intégrer les Beaux-arts. Revanche de la vie, il revient triomphalement, en 1999, pour une exposition en plein air sur le Pont des Arts, accessible à tous. Grandeur nature, on pouvait admirer la vision qu'Ousmane Sow a de l'homme africain et de la bataille de Little Big Horn.

Faire le tour de Paris en faisant un tour du monde artistique, c'est une belle gageure. A partir du vendredi 18 octobre jusqu'à dimanche.

Par Marie Catherine Chevrier